Démarrant peu avant la guerre civile espagnole, le film de Juan Carlos Medina suit le destin d’un groupe d’enfants insensibles à la douleur internés dans un sanatorium pour y êtres étudiés comme des rats de laboratoire. Faisant un bon dans le temps à plusieurs reprises, le long-métrage suit également l’histoire d’un chirurgien atteint d’une tumeur et dont le passé va se révéler mêlé à celui de ces enfants dont il ignore encore tout.
Quelque part entre Le Labyrinthe de Pan et L’Orphelinat (auxquels il emprunte l’époque, le conflit armé et toute la douleur engendrée par l’inhumanité de certains de ses protagonistes), Insensibles peine à se trouver une place, ses fulgurances visuelles étant aplaties par un casting sans génie (le personnage principal n’a aucun charisme) et un scénario qui abandonne doublement ces pauvres enfants à leur triste sort. Mais la fin, d’une tristesse insondable, pardonne beaucoup.
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