Sortit au mois d’avril, cet album du groupe conceptuel Ulver varie grandement de tout ce que l’on connait du collectif musical, les ambiances monastiques, ambiant ou funéraires faisant ici la place à une synthpop clamant tout son amour pour Depeche Mode et autres groupes du genre (on pensera à Pink Floyd, Archive ou encore Anathema)
Ayant chroniqué leur concert de la tournée actuelle qui est passée par ma ville de Lausanne ce printemps, je ne m’attarderai pas sur la composition des titres mais plutôt sur l’atmosphère générale de ce cet album, très différente de sa retranscription live. Alors que le concert était relativement sombre, solennel, émotionnel et épique dans ses interprétations de la cargaison de tubes potentiels du nouvel album, ce dernier, dans sa globalité, offre une expérience bien plus légère et pop.
Après l’avoir usé sur ma platine, je peux affirmer que »The Assassination of Julius Caesar » me donne plus envie de réécouter mes Pet Shop Boys que mon intégrale Depeche Mode. Surtout, on y retrouve des sonorités dancefloor typiques du duo londonien (tout comme cette mélancolie qui les caractérisent) et dont la transcription live, bien plus lourde, ne permet pas de faire le parallèle.
Mais il y a un point en particulier qui me gêne sur cet album, il s’agit de la chronologie de ses titres. Écoute après écoute, je n’arrive pas à trouver de cohérence dans le déroulement de ce disque. C’est comme si les morceaux avaient été ajoutés les uns aux autres sans souci de rendre le tout homogène. Plusieurs mois plus tard, je n’arrive toujours pas à supporter cet arrangement, à mon sens incohérent. Un problème qui rend le virage synthpop d’Ulver très secondaire pour moi.
Le temps dira si ce disque vieillit bien et s’il sera suivit d’une nouvelle évolution ou d’un retour en arrière. Mais il n’en demeure pas moins que ‘The Assassination of Julius Caesar » est sans conteste l’album le plus facile d’accès du collectif norvégien.
‘The Assassination of Julius Caesar »
Sad Pop Inc. (depuis 2006) 