HEROES, SAISONS 1-4

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J’inaugure ici un nouveau format de chroniques courtes afin de pouvoir enfin parler de tout ce dont j’ai à traiter sans perdre plusieurs heures à chaque fois sur chaque article. En espérant que ces petits billets, plus nombreux, vous plaisent.

Heroes donc, série de 77 épisodes de 42 minutes diffusés entre 2006 et 2010. Crée par Tim Kring (Misfits of Science, Strange World, Touch) et véritable phénomène de société à sa sortie, Heroes, encore plus que Lost, aura souffert d’un scénario trop ambitieux et rapidement massacré pour satisfaire le traitement de beaucoup trop de personnages formidables, autant principaux que secondaires.

La première saison demeure géniale, une mise en place exemplaires, la découverte d’êtres fascinants (Hiro, Claire, Peter, Matt, Nathan, le méchant Sylar, etc) aux pouvoirs renversants et confinés dans un monde étriqué ignorant tout de leur existence. Et ce leitmotiv:  »Save the cheerleader, save the world! »

L’erreur de la deuxième saison aura été d’essayer de complexifier le destin des personnages de Heroes, leur donnant des histoires compliquées plutôt que d’essayer de les rapprocher. Surtout, utiliser aussi vite le gimmick des voyages dans le temps aura signé l’arrêt de mort artistique de la série, la rendant de plus en plus invraisemblable.

La troisième saison introduit bien trop de nouveaux personnages, s’avérant incapable de maintenir une véritable histoire, créant une sorte d’ennemi commun quelque peu redondant et dont les motivations grandioses s’avèrent au final du niveau d’un méchant de troisième catégorie. Il n’y a bien que le casting original qui donne encore un peu d’intérêt à l’ensemble, mais c’est bien tout.

Pour ma part, cette troisième saison m’a tellement déçu que j’ai carrément abandonné Heroes en 2010. Il m’aura fallu six ans pour enfin redonner une chance à la série avec le visionnage de sa quatrième et dernière saison. Et comme certains d’entre-vous le savent déjà, j’aurai autant mieux fait de m’abstenir.

Cette saison 4 est une horreur sans nom. Pourtant, il y avait du potentiel. Un Sylar plus dangereux que jamais, des personnages en quête de rédemption, et enfin une utilisation intéressante des voyages dans le temps. Mais rien ne fonctionne vraiment (à commencer par cette fête foraine qui n’en est pas une) et l’on finit par ne plus rien comprendre à force de devoir deviner qui est qui et quand se passe l’histoire.

Le casting demeure au top (Zachary Quinto, Cristine Rose et le tardivement arrivé Robert Knepper y sont vraiment pour beaucoup) mais on sent bien que certain(e)s se forcent à croire à un scénario sans queue ni tête qui prend l’eau épisode après épisode.

Quand à Heroes Reborn (avec le pauvre Jack Coleman), n’étant pas encore totalement maso, je vais comme qui dirait passer mon tour.

En conclusion, Heroes, malgré un postulat de base épatant, la contribution de quelques pointures de l’industrie des comics (Tim Sale, Jeph Loeb) et un casting en béton armé (la liste est trop longue), représente, de par son échec narratif évident, l’incapacité de la télévision (et par ricochet du cinéma) à traiter convenablement un genre aussi superficiel (en apparences seulement) que celui des super-héros. Comme à chaque fois, l’ambition des débuts se transforme en prétention mal placée, ce qui donne ce genre d’aberrations; la production pensant pouvoir s’affranchir d’un postulat de départ qu’elle méprise pour en faire quelque chose de grandiose. Et c’est exactement ce qui arrive avec le cinéma, les productions Marvel et DC étant victimes d’un staff créatif et décisionnel qui n’a aucune idée de ce qu’est une bonne histoire de super-héros, avec ou sans costume. Triste époque que la nôtre.

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